Pass sanitaire, vaccination, fermeture de classe : sept questions sur une rentrée des classes atypique

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Pass sanitaire, vaccination, fermeture de classe : sept questions sur une rentrée des classes atypique

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La rentrée scolaire aura lieu le 2 septembre prochain pour 12,5 millions d'élèves.
La rentrée scolaire aura lieu le 2 septembre prochain pour 12,5 millions d'élèves.
© AFP - Gwenvael Engel / Hans Lucas

C'est (à nouveau) une rentrée atypique qui se prépare. Ce jeudi, plusieurs millions d'élèves français vont retrouver le chemin de l'école, dans une ambiance bien particulière liée à la crise du Covid.

La rentrée scolaire 2021 aura lieu le jeudi 2 septembre pour 12,5 millions d'élèves dans un contexte sanitaire toujours très incertain. Le ministre de l'Éducation nationale, qui a tenu ce jeudi sa traditionnelle conférence de presse, a tenu à dissiper les doutes et a présenté le dispositif sanitaire prévu dans les écoles dès cette semaine.

Un élève a-t-il besoin d'un pass sanitaire pour aller à l'école ?

Non. Le ministre de l'Éducation nationale a tenu à rappeler que le pass sanitaire ne sera pas obligatoire pour les élèves. En revanche, un protocole sanitaire s'appliquera. Dans le cadre des sorties scolaires en extérieur (piscine, musées etc ...), si les activités se déroulent dans des créneaux réservés spécifiquement aux élèves, le pass sanitaire ne s'appliquera pas non plus. Mais il sera demandé si les élèves se mélangent à d'autres publics durant la sortie. À noter que l'application de l'extension du pass sanitaire pour les mineurs a été reportée au 30 septembre prochain pour la fréquentation des lieux culturels et de loisirs.

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Le 22 août dernier, Jean-Michel Blanquer avait dévoilé les différents niveaux du nouveau protocole sanitaire à respecter dans les établissements scolaires. À partir du 2 septembre, le niveau 2 (ou "niveau jaune") sera instauré : les cours auront lieu en présentiel, le port du masque sera obligatoire pour les élèves d'école primaire, les collégiens et les lycéens dans les espaces clos, la limitation du brassage entre élèves se fera par niveaux et les activités sportives seront autorisées en extérieur et en intérieur à condition de respecter la distanciation sociale. Des adaptations au niveau local pourront avoir lieu si nécessaire. Le port du masque sera obligatoire en extérieur dans les départements qui l'imposent à la population générale.

Est-il possible d'accompagner son enfant à l'intérieur de l'établissement sans pass?

Oui. Le pass sanitaire ne s'appliquant pas dans les écoles, collèges et lycées, les parents pourront se rendre dans les établissements scolaires, que ce soit pour accompagner leurs enfants ou pour rencontrer les équipes pédagogiques, sans pass sanitaire. Cette exemption ne dispense cependant pas de l'application stricte des gestes barrières. Lors des sorties scolaires, les parents d'élèves accompagnateurs seront soumis au même régime que leurs enfants : le pass sanitaire sera obligatoire en cas de visite dans un lieu fréquenté par d'autres publics.

Que se passe-t-il si un élève a le Covid ?

À l'école primaire, un seul cas de Covid entraîne la fermeture de toute la classe pendant 7 jours, comme à la fin de la dernière année scolaire. 

Dans les collèges et les lycées, les élèves "cas-contact" ou contaminés ne justifiant pas d'une vaccination complète devront poursuivre leurs cours à distance pendant une semaine. Les collégiens et lycéens vaccinés, eux, pourront poursuivre les cours en présentiel. Les établissements scolaires devront mettre en place des solutions pour assurer la continuité pédagogique à distance si la situation se présente. Là aussi, Jean-Michel Blanquer n'exclut pas des adaptations locales du protocole en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.

Comment va se passer la vaccination dans les établissements ?

Côté vaccination, si "57 % des 12-17 ans sont déjà vaccinés", des campagnes seront lancées dans des "centres éphémères dans les collèges et lycées ou des centres à proximité, avec des déplacements des élèves volontaires, avec autorisation parentale pour se faire vacciner" a indiqué le ministre de l'Éducation. Cette autorisation ne sera pas nécessaire pour les élèves de plus de 16 ans.

Un élève pourra-t-il se faire tester dans son établissement ?

Oui. Jean-Michel Blanquer table sur 600 000 tests salivaires par semaine au sein des écoles primaires et assure qu'il y aura "autant d'autotests que nécessaire" dans l'enseignement primaire et dans l'enseignement secondaire. Le ministre a rappelé que "la stratégie 'tester, alerter, protéger' sera un élément clef" pour rompre les chaînes de contamination. Il a précisé sur RTL le vendredi 27 août que ces tests seront gratuits : "la question ne peut se poser que durant les sorties scolaires et je ferai en sorte qu'ils le soient également".

Les professeurs seront-ils vaccinés ?

"Nous souhaitons aller vers 100 % de vaccination" pour tout le personnel dans l'éducation a annoncé Jean-Michel Blanquer, en précisant que 78% des enseignants possèdent déjà un schéma vaccinal complet et que 11% étaient en attente de leur deuxième dose. La vaccination reste cependant non-obligatoire pour enseigner en classe. Par ailleurs, deux autotests par semaine pourront être fournis aux membres du personnel de l'éducation s'ils le souhaitent.

Y aura-t-il des capteurs de CO2 et des purificateurs d'air dans les salles de classe ?

Si l'importance des gestes barrières a été maintes fois rappelée, Jean-Michel Blanquer a annoncé le développement des capteurs de CO2 dans les salles de classes. L'installation de ces sondes relève de la compétence des collectivités mais le ministre a assuré "encourager" la généralisation de ce dispositif, considérant néanmoins qu' "ils ne sont pas centraux dans la lutte contre le Covid-19". Il a par ailleurs clarifié sa position sur les purificateurs d'air, dont l'installation dépend également des collectivités locales, affirmant qu'ils n'étaient "pas tous identiques" : "ils peuvent être contre-productifs, ils ne remplacent pas le fait d’ouvrir les fenêtres" a lancé le ministre, garantissant qu'il se basait sur les recommandations des autorités de santé. L'État pourrait également appuyer financièrement les collectivités qui souhaitent se fournir en purificateurs et en capteurs de CO2, mais rien de concret n'a été annoncé pour l'instant.

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